LINDA MUSIN, Députée, 51 ans, bourgmestre de Fléron.
« Se calmer et être raisonnable ».
« Chacun doit se calmer un peu. On entend toujours la voix la plus forte, mais souvent, elle n’a pas grand-chose à dire. Nous devons retrouver raison et aller nous asseoir autour de la table, avec toutes les régions, même Bruxelles.
Les partis francophones sont disposés à entamer des entretiens communautaires.
Nous comprenons l’importance de la réforme de l’Etat, mais il y a aussi bien d’autres problèmes.
Nous ne pouvons plus laisser le socio-économique traîner des mois, pour la simple raison que l’on discute de réforme de l’Etat.
Pour les négociations communautaires, nous devons tout simplement convenir d’un agenda très strict, ce qui permet ainsi de continuer à gouverner dans l’intervalle. Nous devons trouver un nouveau mode de cohabitation, mais le fait que nous soyons flamand ou wallon ne peut être un obstacle à la solidarité.
Y aura t il des élections anticipées ?
« Les parties comme la liste Dedecker et la NVA y auraient peut-être tout intérêt, mais vont-ils alors diriger le pays tout seuls ?
Les grands effets de muscle ne mènent nulle part.
En outre, s’il y avait des élections, que ferait-on après ?
C’est une fuite en avant qui bloquerait à nouveau entièrement le pays.
Si nous nous engageons dans des discussions, nous devons alors nous retirer les élections régionales de la tête.
Avez-vous pu travailler dans ces circonstances difficiles ?
« Je dois avouer que j’ai eu peur lorsque je suis arrivée à la Chambre l’an passé.
J’avais fort peur de me trouver dans le tout dernier Parlement belge. Pendant l’année, cette incertitude a perduré. Il est difficile de travailler lorsqu’on ne sait pas si on aura encore un gouvernement le lendemain.
Certaines choses vous ont-elles effrayée lors de votre première année ?
La banalisation de l’extrême-droite.
L’année passée, les partis flamands ont approuvé sans problème le fait qu’un membre du Vlaams Belang devienne vice-président de la Chambre. Pour les partis francophones, c’était une véritable gifle. Je ne parvenais pas à y croire. »
jeudi 21 août 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire