mardi 20 janvier 2009

Oulematou Niangadou (extrait journal du PS)

Les députés PS soutiennent l’idée d’un dédommagement des ayants droit d’Oulematou Niangadou
Pour le Groupe PS à la Chambre, il n’est pas tenable qu’Oulematou Niangadou, victime de la folie meurtrière et raciste d’Hans Van Themsche, ne soit pas reconnue comme une victime à part entière. Qu’elle ait eu des papiers ou non, ne change rien à la douleur de sa famille et au respect de sa personne. Lui refuser son statut de victime reviendrait à remettre en cause son droit à la vie.
L’illégalité de la nounou malienne sur le territoire belge ne peut justifier, aux yeux des députés socialistes, le refus d’octroyer un dédommagement à sa famille. Il s’agit avant tout d’un drame humain dans lequel l’aspect légal de son séjour ne doit pas rentrer en compte.
Pour le Groupe PS, si la législation actuelle ne permet pas de dédommager les ayants droit d’Oulematou, il faudra envisager des mesures législatives pour y remédier.
En attendant une décision définitive de la Commission pour l'aide aux victimes d'actes intentionnels de violence, la députée PS Linda Musin interrogera le Ministre De Clerck en Commission de la Justice ce mercredi pour savoir dans quelle mesure un changement de la législation est envisageable selon lui.
Pour Linda Musin, le refus d’octroyer une réparation est un excès de réglementarisme. Si maigre soit la réparation face à l’horreur des faits commis, il est inhumain d’en priver sa famille.

jeudi 15 janvier 2009

Transports en commun...

Transports en commun : L’écologie comme cache-sexe de la mise à mort du service public ?
Il faut parfois reconnaître la créativité de nos amis libéraux pour essayer de donner à leur idéologie libérale bien mise à mal ces derniers mois des atours plus acceptables … la carte blanche du député MR, Pierre-Yves Jeholet est un bel exercice en soi : sous couvert de réduire la facture environnementale des transports en commun, une charge est menée contre les principes même du service universel et du service public…on n’ose plus crier haut et fort qu’on recherche la seule rentabilité - dans le contexte actuel, ça fait mauvais genre-, on parle maintenant de rentabilité écologique !
Par définition, le service universel se doit d’être un ensemble de services de qualité, mis à la disposition de tous, pour un prix abordable. Ces trois éléments, qualité, universalité et accessibilité financière, en constituent les principes essentiels. Ils visent, dans notre société, à maintenir la cohésion du tissu social, et à prévenir l'exclusion sociale. En terme de mobilité, ce service universel doit donc garantir à l’ensemble de nos concitoyens, et cela quelle que soit leur lieu de vie, une offre suffisante de transports collectifs afin d’assurer la mobilité de tous à un tarif abordable. Ce service universel ne peut être diminué, sous peine de perdre son essence et sa valeur même. Une valeur qui repose sur le fait qu’un habitant d’une bourgade de 150 habitants doit bénéficier d’une offre de service, si pas identique, au moins satisfaisante par rapport à celle offerte à l’habitant d’une ville importante.
Comme M. Jeholet, nous sommes convaincus de la nécessité d’améliorer l’offre de service de transports publics. Oui, il est nécessaire d’améliorer la complémentarité entre les offres des différents services publics – train, tram, bus, métro. Nos différences se situent non pas sur le diagnostic, mais bien sur le remède. Là où M. Jeholet se focalise sur un taux d’occupation décevant des trains à certaines heures et en certains endroits, nous préférons insister sur l’augmentation générale constante du nombre de passagers. Là où il préconise de réduire ou de supprimer l’offre dans les zones et les lignes non-rentables, nous souhaitons encourager davantage l’utilisation des transports publics en améliorant l’offre dans les zones rurales. Là où il s’évertue à citer qu’un train rejette en moyenne par kilomètre 3085 grammes de CO2 contre 218 pour une voiture, nous rappelons non seulement que ces chiffres, s’ils étaient exact[1], induisent que le train est plus « économe » à partir de 15 voyageurs (…) mais aussi que la pollution doit tenir compte de différents facteurs comme les particules fines, le bruit, ou… la congestion de nos routes et de nos villes ! Et certaines études ont fait le choix méthodologique d’une large approche des impacts environnementaux et de leur valorisation financière des différents modes de transport[2]. Là aussi, les résultats sont sans appel : 146 € pour la voiture par voyageur contre… 28,8 € pour les usagers du train.
Nous soupçonnons M. Jeholet de vouloir affaiblir l’offre de la SNCB et des TEC par réflexe idéologique plutôt que de par sa connaissance de la politique ferroviaire dans notre pays. Que propose-t-il pour la SNCB ? D’encourager les parkings vélos ? C’est convenu dans le dernier contrat de gestion conclu entre l’Etat fédéral et le Groupe SNCB. De dégager des moyens afin d’améliorer les services proposés, notamment en récupérant du matériel roulant de réserve en cas de problème technique ou en renforçant l’offre en heures de pointe ? De bonnes idées… mais évidemment déjà mis en place par l’entreprise. Les initiatives proposées sont sympathiques, mais peu réalistes à grande échelle, et peu écologiques. Le taxi collectif , c’est peut-être utile le soir, en zone rurale. Mais devrait-on supprimer certaines lignes de bus ou de train pour aller travailler en taxi collectif ? En ville, comme partout, les alternatives à la voiture doivent être privilégiées, doit-on recourir dès lors à des taxis collectifs alors que les transports en commun assurent de larges dessertes ? Pour le député libéral, la rentabilité écologique devrait conduire à supprimer des lignes de train ou de bus pour permettre de transférer ces « économies » ainsi réalisées vers des initiatives dont la rentabilité, quelle qu’elle soit, n’est pas démontrée. Mais par contre, ce qui est certain, c’est que l’offre et par conséquent les moyens de la SNCB et des TEC seraient eux bel et bien diminués, au préjudice de tous !
En tant que socialistes, nous sommes conscients des améliorations à apporter à l’offre de mobilité dans notre pays. Nous avons déposé une proposition de résolution demandant d’étudier l’impact et la possibilité de rouvrir certaines lignes, arrêts et Points d’Arrêts Non-Gardés sur le réseau ferroviaire belge, et exigeant une meilleure articulation de l’offre train/tram/bus sur l’ensemble du territoire. Parce que nous souhaitons que l’ensemble de nos concitoyens bénéficient d’un transport en commun de qualité. Parce que nous préférons encourager nos concitoyens à reprendre le chemin de la gare ou du bus plutôt que de monter, souvent seul, dans leur voiture. Au nom de l’écologie, justement.


André Perpète, Linda Musin, Bruno Vangrootebrulle, Eric Thiébaut, Karine Lalieux et Camille Dieu

[1] Une approche scientifique repose sur une méthodologie qui ne compare pas des pommes et des poires !Dès lors, il est plus pertinent de présenter les émissions de CO2 rejetés par passager selon le mode de transport utilisé en tenant compte d’une moyenne annuelle par kilomètres parcouru et, dès lors, de prendre en compte l’émission globale de CO2 de la SNCB par an ramenée à l’ensemble des passagers transportés. Selon différentes études, le rapport est très clair : le voyageur utilisant le train rejette 5 fois moins de CO2 qu’ un automobiliste…
[2] externals costs of transport. Country Results. UIC, Zurich/Karlsruhe

lundi 5 janvier 2009

PS : Une hausse sensible du pouvoir d’achat qui fait l’unanimité… même du côté des Verts (06/01/2009) L’économiste Philippe Defeyt, Président de CPAS Ecolo, annonce aujourd’hui dans la presse que le pouvoir d’achat des Belges a augmenté sensiblement par rapport à l’année passée.
Yvan Mayeur, député PS, se réjouit que des écologistes réputés comme M. Defeyt saluent et se rallient à l’action du PS et de ses partenaires du Gouvernement qui ont su mettre en place toute une série de mesures immédiates et efficaces pour maintenir, et même augmenter dans une certaine mesure , le pouvoir d’achat de l’ensemble des citoyens.Si l’année 2008 a été « exceptionnelle », comme le précise M. Defeyt, c’est aussi parce que le Gouvernement a pris des mesures exceptionnelles.Au-delà du système d’indexation automatique des salaires, soutenu par le PS, Yvan Mayeur rappelle que d’autres mesures indispensables ont été adoptées : l’augmentation de 10% des allocations de chômage temporaire, l’augmentation des plafonds salariaux, le droit au chômage temporaire pour les intérimaires, l’alignement du taux cohabitant sur celui des chefs de ménage et des isolés en première période pour le chômage ordinaire, le relèvement de tous les minimas chômage, ainsi qu’une augmentation salariale de 125 euros en net pour 2009 et de 250 en 2010, comme inscrit dans l’accord interprofessionnel. A cela s’ajoutent des mesures en faveur des familles et des pensionnés.Mais Yvan Mayeur s’étonne néanmoins du ton extrêmement rassurant employé pour présenter cette étude. Parce que le Gouvernement doit continuer à prendre des mesures en faveur du pouvoir d'achat des Belges et à veiller au bien-être de nombreuses familles, travailleurs et pensionnés qui malgré cette étude de M. Defeyt ont le sentiment de vivre ou vivent, même, des mois difficiles.La crise économique et financière oblige non seulement à une vigilance de tous les instants, mais également à la créativité. Le budget qui va être voté et le plan de relance sont des premiers pas importants pour protéger les citoyens des effets dévastateurs de la faillite du système néo-libéral. Mais pour Yvan Mayeur, il faudra aller plus loin et repenser un système pour qu'il se remette au service des citoyens et de l'économie réelle.Plus d'info?Nicolas Gersdorff